L’arrivée massive du numérique a révolutionné le monde de la santé depuis plusieurs mois : avec l’aide des éditeurs de logiciels, les professionnels de santé doivent respecter les règles qui découle de cette transformation.
La crise sanitaire de 2020, le recours massif et réussi aux télésoins et à la télémédecine durant cette période, ont précipité les métiers de soignants dans la galaxie de la dématérialisation définitive des données de santé.
Le projet “Ma Santé 2022” et les négociations du “Ségur de la Santé”, définissent les grands axes qui vont orienter la révolution numérique dans nos pratiques soignantes
Durant les prochains mois nous parlerons des nouveaux termes qui vont changer votre quotidien de professionnel de santé : ANS, PRO-PS, Mon espace santé, normalisation des échanges, espace numérique de santé, interopérabilité, sécurité…
Vous entendez souvent parler du DMP mais savez-vous vraiment de quoi il s’agit ? Mais l’utilisez-vous vraiment ?
Le DMP : un outil permettant de centraliser les données médicales tout en favorisant la coordination entre les professionnels de santé
Petit retour en arrière : Lorsque l’avenant 6 a été signé en mars 2019, l’Etat voulait inciter les infirmiers à créer des DMP pour leurs patients, et proposait ainsi de verser à chaque création de nouveau DMP, un généreux forfait de 1€ par DMP créé.
Avec le Projet “Ma Santé 2022” et le besoin de dématérialiser les échanges de données médicales, il devenait urgent que l’ensemble de la population ait un DMP créé.
La CNAM a donc décidé la création massive d’un DMP pour tous les assurés et leurs bénéficiaires.
De fait, depuis le 1er juillet 2021, les professionnels de santé ne peuvent plus créer de DMP pour leurs patients.
Pour ceux qui l’utilisaient déjà pour leurs patients : rien ne change.
Pour ceux qui souhaitent le découvrir, voici quelques informations :
- Du côté du patient :
C’est le patient qui autorise l’accès à son DMP aux professionnels de santé de son choix. Il peut également bloquer l’accès à un professionnel qui y était autorisé. - Il est averti par courrier ou message électronique de l’intervention d’un professionnel de santé dans son DMP.
Le DMP n’étant pas obligatoire, le patient peut également décider de le clôturer.
Le patient peut ajouter des informations de type antécédents médicaux ou allergies. - Du côté du professionnel de santé :
Le logiciel doit permettre un accès direct au DMP, et non pas un accès via un accès Internet externe au logiciel. Ceci est défini dans un agrément.
Notre logiciel Simply Vitale est agréé pour le DMP !
Depuis le dossier de soin, le dossier médical ou encore la fiche du patient, vous avez un accès direct vers le site du DMP (avec une connexion Internet bien sûr) et vous pourrez vous identifier avec votre CPS et entrer le code porteur.
S’il s’agit de votre première connexion sur le DMP du patient : vous devrez attester que celui-ci vous autorise bien à le consulter.
En cas d’urgence il est néanmoins possible d’activer le mode “bris de glace”. Cela permet d’accéder au DMP d’un patient en incapacité de donner son autorisation.
Ensuite, vous pourrez consulter les données contenues dans le DMP, et également l’alimenter en déposant, depuis le dossier de soin, un document ou une édition.
Le format de documents autorisés sur le DMP étant très spécifique, il vaut mieux utiliser l’export vers le DMP qui convertira votre document.
Enfin, avant d’exporter quoi que ce soit, il vous faudra vérifier qu’il entre bien dans une des catégories de documents autorisés.
Quelques informations complémentaires :
- Le médecin traitant est le seul à avoir accès à toutes les données présentes dans le DMP.
- L’Assurance Maladie ajoute des données remontées par l’historique des soins et des traitements remboursés des 24 derniers mois.