Au même titre que le dossier médical partagé, la messagerie sécurisée de santé et ProSanté Connect, l’identité nationale de santé (INS) fait partie des fonctions socles prévues pour les logiciels référencés Ségur. Ensemble, ils forment les outils indispensables pour articuler entre professionnels de santé le parcours de santé du patient. Zoom sur l’INS et son processus de qualification.
Le rôle de l’INS ? Fiabiliser les données
L’identité nationale de santé (INS) mise en place au 1er janvier 2021 a pour objectif d’identifier de façon individuelle et sans risque d’erreurs le patient. Elle comprend le numéro de Sécurité sociale et cinq éléments d’identité du patient : nom de naissance, prénom(s), date et lieu de naissance et sexe.
Ce nouvel identifiant est ainsi totalement personnalisé et réduit le risque de confondre deux homonymes ou d’avoir plusieurs dossiers patients différents pour la même personne. Une seule condition à cela : le professionnel de santé doit qualifier l’INS de son patient, c’est-à-dire faire appel au téléservice INSi et valider ensuite la concordance entre les données retournées par le téléservice et l’identité du patient.
La démarche est simple : demander au patient une carte d’identité ou un passeport et cocher la case correspondante dans l’écran du service INSi. Une faculté incluse dans tous les logiciels Ségur mis en place pour les médecins au 1er janvier 2023.
Pourquoi est-il fondamental de réaliser la qualification de l’INS ?
Car l’INS est la clé indispensable pour la mise en œuvre, dans le cadre du Ségur, d’un véritable parcours de soin numérique avec tous les avantages que cela représente : gain de temps, sécurisation des informations, fluidité des échanges.
Premier aspect non négligeable de l’INS : le patient est identifié sous un seul et même identifiant tout du long de son parcours de soins. S’il utilise son nom de famille chez son médecin traitant et un nom d’usage chez le spécialiste, ce n’est plus un souci. Avec son INS, il est possible de le retrouver malgré tout. Et pas de risque de doublon pour des patients – souvent des femmes-, qui changent de nom. Même l’homonymie n’est plus un sujet ! L’INS permet donc d’avoir des dossiers patients plus fiables et plus qualitatifs.
L’INS est aussi la clé d’entrée sécurisée dans le dossier médical partagé (DMP) du patient. Il permet au médecin de déposer les éléments qu’il souhaite ou de consulter des documents déjà présents en toute confidentialité et sécurité.
De la même manière, l’usage de l’INS autorise une utilisation fiable et fluide de la messagerie sécurisée de santé.
C’est aussi grâce à cet INS, qu’il va être possible de récupérer les dossiers de sortie d’hôpital, les examens biologiques et éviter les redondances.
Enfin, l’usage de l’INS va de plus en plus avoir un impact sur les rémunérations. C’est déjà le cas pour le forfait du volet de synthèse médical.
Une qualification facilitée grâce au travail des éditeurs
Pour accompagner au mieux le passage des 240 000 médecins français aux logiciels référencés Ségur, une équipe nommée Sentinelle a été créée par la DNS, l’ANS et l’assurance maladie. Son objectif : recueillir les retours d’expériences des professionnels de santé vis-à-vis de l’usage de leur logiciel Ségur. Mis en place en fin d’année 2022, ce dispositif a permis de faire évoluer les modalités de qualification de l’INS. Aussi, les éditeurs, dont Cegedim Santé, se sont mobilisés pour apporter des corrections et des améliorations dans les logiciels. Ont été ainsi implantés dans Crossway, MédiClick, Médimust et MLM les trois nouveaux modes de qualification suivants.
– L’appel automatique au service INSi : lors de la lecture de la Carte Vitale, un appel au service INSi se déclenche, sans interférer sur les autres usages du logiciel. Le médecin sait immédiatement si l’INS est qualifiée ou pas et peut valider celle-ci en quelques instants.
– La délégation de la qualification aux assistants médicaux : grâce à une carte CPE nominative que le professionnel peut commander directement en ligne, l’assistante médicale à la capacité de réaliser la qualification à la place du médecin.
– La procédure d’exception : elle permet au médecin, sans vérification des papiers d’identité et sur la base de sa connaissance de son patient, de qualifier par un simple clic l’INS de celui-ci. Attention cette procédure n’est pas délégable et doit être réalisée avec beaucoup de prudence, y compris en faisant vérifier sur écran au patient, ses données.
La mise en place de ces trois alternatives, grâce à l’intervention des éditeurs, permet désormais aux médecins de gagner véritablement du temps. D’autant que la qualification n’est à réaliser qu’une seule fois par patient.
Au final, l’INS, parce qu’elle est, en quelque sorte, l’incarnation numérique du patient, permet un meilleur suivi du parcours de soins et de ne plus perdre du temps médical. Les logiciels ayant été adaptés, il n’y a plus de raison de ne pas pouvoir l’utiliser ! Et en cas de souci, Cegedim Santé met à disposition des tutoriels en ligne et ses équipes support sont toujours disponibles pour répondre à toutes les interrogations !
