La nouvelle feuille de route du numérique en santé lancée le 17 mai dernier constitue un approfondissement de la précédente. Elle présente toutefois quelques nouveautés pour les patients, les professionnels de santé et les entreprises comme Cegedim Santé qui y contribue activement. Elle se concentre en particulier sur le développement des usages des outils digitaux. Eclaircissements
Quatre axes, 18 objectifs, 65 priorités
La première feuille de route du numérique en santé, lancée en 2019, était centrée sur la gouvernance, les outils et le cadre pour créer des dispositifs digitaux utiles aussi bien aux professionnels de santé qu’aux patients. Cette deuxième feuille de route se concentre plus sur les usages avec une volonté de simplifier et fluidifier les parcours ainsi que de permettre à tous les Français de s’approprier les principaux outils de la e-santé. Entre 2024 et 2027, l’ensemble des acteurs du numérique en santé vont ainsi s’engager dans de nombreux travaux autour de quatre grands objectifs :
- Développer la prévention et rendre chacun acteur de sa santé
- Redonner du temps aux professionnels de santé et améliorer la prise en charge des personnes grâce au numérique
- Améliorer l’accès à la santé pour les personnes et les professionnels qui les orientent
- Développer un cadre propice pour le développement des usages et de l’innovation numérique en santé
La mise en œuvre de ce nouveau programme est déclinée en 18 objectifs et 65 priorités avec des échéances étalées dans le temps. Elle est animée par la toute nouvelle Délégation du numérique en santé, officiellement installée le 16 mai dernier, symbole de l’importance de ce sujet pour le ministère. Un suivi sera assuré par les conseils du numérique en santé en région et ce, dès juin 2023.
Une nouveauté très attendue : la prévention personnalisée
Devenue l’un des éléments essentiels de la politique du gouvernement pour améliorer l’accès aux soins des Français, la prévention trouve tout naturellement sa place dans la nouvelle feuille de route. Avec un axe prioritaire, le développement de la prévention personnalisée. Il s’agit tout d’abord de mettre en œuvre les nouveaux bilans de santé crées par la LFSS 2023 en les intégrant à Mon espace santé dès cette année. Objectif : permettre à un million de patients de suivre et gérer leur bilan via leur carnet de santé numérique d’ici 2027. La feuille de route prévoit également l’intégration des rappels vaccinaux ou des bilans bucco-dentaires à Mon espace santé. Et elle va plus loin en encourageant désormais l’ajout d’outils d’alerte et de ciblage du risque dans les logiciels métiers des professionnels de santé à horizon 2027. Une préconisation que n’a pas attendu Cegedim Santé. L’éditeur est déjà partenaire depuis 2022 avec Claude Bernard, de l’Institut Gustave Roussy dans un programme de ce type. Baptisé Interception, il utilise un algorithme intégré à la plateforme Claude Bernard et intégré au logiciel médical Crossway, pour signaler aux médecins engagés dans la démarche, la détection d’un patient à risque de cancer. Le praticien peut ensuite inscrire directement la personne, avec son accord et via Maiia Connect, à un parcours de prévention mené par l’Institut Gustave Roussy. Une boucle vertueuse et surtout exemplaire de l’usage du numérique en prévention santé personnalisée. Ce dispositif innovant n’est possible que dans le cadre d’une exigence sans faille sur la sécurisation des données. Ce qui répond à d’autres objectifs de la feuille de route sur la sécurisation des données ou leur utilisation en anticipation des crises. Sur ces différents points, la longue expérience de Cegedim Santé et ses choix en matière d’hébergement, colle parfaitement aux exigences de souveraineté et d’éthique préconisées. Tous les logiciels développés par le groupe répondent aux normes les plus élevées de sécurité permettant de protéger les données. D’autant que l’ensemble est hébergé dans les serveurs de Cegedim Cloud, hébergeur de données de santé certifié (HDS) situé sur le territoire français. Ce haut niveau de sécurité et la confiance des médecins a ainsi permis au groupe de participer aux initiatives en santé publique pendant la pandémie Covid 19 en fournissant des sets de données anonymisées, forts utiles pour anticiper l’évolution des différentes vagues d’infection.
Coordination renforcée et accélération pour les outils socles
Autre outil indispensable pour l’amélioration du système de santé, la coordination est de nouveau encouragée dans la feuille de route. Est ainsi réaffirmée la volonté d’assurer la continuité et l’évolution des e-parcours de soins via les outils numériques. Maiia Connect est un bon exemple du type de dispositifs qui seront développés dans les années qui viennent. Il permet de fluidifier les échanges entre professionnels de santé médicaux comme paramédicaux à l’échelle d’un territoire ou d’une équipe de santé. L’outil facilite également un autre usage voulu par la feuille de route du numérique en santé, à savoir la téléconsultation, y compris en version assistée via la borne en pharmacie que propose Cegedim Santé. De quoi faciliter les prises en charge de premier recours en mobilisant les praticiens disponibles sur le territoire et en apportant du temps médical si nécessaire. Les outils socles créés par la précédente feuille de route sont aussi indispensables à cette coordination entre tous les acteurs de la santé du patient. C’est pourquoi l’accélération de leur mise en place est à l’ordre du jour de la feuille de route. A commencer par l’accès à Mon espace santé qui doit être généralisé à tous les professionnels d’ici à 2026. Dès 2024, l’INS, PRO Santé Connect et Mon espace santé doivent également être intégrés dans toutes les solutions. Les logiciels Crossway, MLM, Médimust et MédiClick ont déjà passé ce cap et sont en préséries pour la mise en œuvre de l’ordonnance numérique et de l’application carte vitale . Quant à la suite Maiia, elle intégrera l’intégralité des services socles en 2024. Soit avec une longueur d’avance sur la plupart des logiciels du marché. Le résultat de l’implication de Cegedim Santé dans la conception et la diffusion de la doctrine en santé numérique, puis de la première et de la seconde feuille de route et déjà mobilisé pour la suite : le déploiement auprès des professionnels paramédicaux.
Un enjeu pour les professionnels de santé : maîtriser les outils
Au regard du bilan de la première feuille de route effectuée par l’Agence du Numérique en Santé, les nouvelles solutions numériques sont un véritable atout pour notre système de santé. Ils permettent d’améliorer les diagnostics, de consulter ses confrères, d’avoir accès aux bonnes données au bon moment, etc. Cependant, les médecins se retrouvent parfois seuls face à ces dispositifs. De plus, ils subissent ce qu’on appelle « les irritants du quotidien », ces usages pas assez fluides ou ergonomiques. La feuille de route invite à s’en débarrasser notamment via un travail de recensement. Un souci partagé par Cegedim Santé qui, grâce à son réseau de conseillers de proximité et sa toute nouvelle communauté d’utilisateurs, identifie les points de blocages et fait évoluer ses outils pour les rendre toujours plus simples d’utilisation. L’entreprise accompagne par ailleurs les professionnels grâce à des formations initiales au moment de l’installation des logiciels mais aussi lors des modifications structurantes comme l’intégration des outils socles du Ségur. Et les suit tout au long de leur parcours. Cette bonne connaissance des besoins des professionnels de santé devrait lui permettre dès l’an prochain, de répondre à une autre demande de la feuille de route : la mise à disposition des professionnels de santé d’un bouquet de services supplémentaires.
